Le mal des transports...

Bonjour à tous! En espérant que votre dernière semaine se soit bien déroulée, voici un bref aperçu de la nôtre en texte et en images.

La livraison :

Route ravagée par les saisons pluvieuses

14 juin 8h00 l’équipe a donné rendez-vous à son transporteur afin de charger la livraison partant de Matadi comprenant les sacs de ciment et l’acier. C’est avec seulement 2 heures de retard que le camion arriva enfin. L’équipe apprend à ses dépens les principes du ‘’temps Congolais’’. Les heures Congolaises contiennent souvent beaucoup plus que 60 minutes, remettant en question une fois de plus notre conception de la théorie de relativité du temps et de l’espace…

En route vers le site, l’équipe retient son souffle à chaque virage et à chaque trou béants qui jonche le travers du chemin hors-piste. Nous éprouvons un léger mal de mer en voyant le camion se balancer de gauche à

droite et de bas en haut avec son chargement de 15 tonnes (nos futurs extraits vidéo vous convaincront).

L'équipe décharge le camion en troisième vitesse pour se reposer de cette épuisante journée!

Les jours 2, 3 et 4 de livraison furent des allers retours du village de Kinzau-Mvuété jusqu’au site de construction avec sable, gravier, moellons et briques. Parmi les moments marquants et troublants de ces 3 journées interminables, certains se démarquent.

La saga du mètre cube :

Tout comme le temps Congolais, des unités de mesure de base tel que le célèbre mètre cube sont eux aussi remis en question et souvent subjectifs. Pour le sable ou la pierre, rien d’anormal à signaler. Lorsqu’il est question de gravier cependant, tout se complique. C’est par une gymnastique de l’esprit qui nous est encore impossible d’expliquer que l’unité de volume, d’un système que l’on croyait international, se transforme soudainement en 24 chaudières de 10 litres (un quart de mètre cube au total). Ainsi, c’est avec horreur et stupéfaction que nous constations, une fois arrivé sur le site, la petitesse de la bute de caillasse qui nous avait été préparée.

Après avoir démêlé le tout avec le chef coutumier (aussi confus que nous) et compris qu’il s’agissait du quart de ce que nous avions demandé, l’équipe s’est baladé à-travers le village avec le camion, s’arrêtant de maison en maison, afin d’y ramasser chaque bute de gravier que l’on pouvait trouver pour compléter la commande au compte-goutte. À la dernière bute, nous pouvions compter plus de 50 enfants qui couraient derrière le camion en criant avec le sourire aux lèvres. Heureusement pour nous, nous avons vite oublié cette mésaventure grâce à eux.

Un équipage à ses débuts :

La jeune équipe du transporteur nous a causé bien des maux de têtes. Lors de la dernière journée, alors que nous avions déjà tout donné, le camion s’est retrouvé coincé dans un barrage policier à cause de l’absence d’un papier nécessaire à l’utilisation du véhicule. Après de longues négociations, quelques appels et une entente à l’amiable, nous avons poursuivi le dernier trajet vers le site. Comble du malheur, le camion est tombé en panne à moins de 500 mètres de la ligne d’arrivée, alors que la nuit tombait. Une réparation de fortune en pleine nuit a permis de clore cette dernière journée de livraison. La patience et la tolérance de tous ont été mises à l’épreuve.

Au total, c’est plus de 125 tonnes de matériaux qui ont été acheminées au chantier par une route hors-piste complètement détruite par les saisons de pluie, après 4 longues journées de travail (de 15 à 17 heures chaque). Après ce marathon, tous ont pu profiter d’une journée de congé.

Non mais regardez-moi tous ces matériaux! Sable, gravier, moellons (grosses pierres), briques, ciment et ferraille... ouf!

Les premières pierres :

Après un repos bien mérité, l’équipe a débuté les murs de fondation en moellons avec une équipe de 4 maçons. Du travail de maîtres!

Dans les jours qui suivent nous compléterons les fondations et débuterons les murs de briques, les colonnes et continuerons les travaux de fondations pour les différents enclos qui seront aménagés sur le site.