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La grande migration

Bonjour à tous!

En espérant que vos dernières semaines ce soient bien déroulées! En ce qui nous concerne, les nôtres n’ont pas été de tout repos et nous vous prions d’excuser cette longue période de silence radio, se connecter à internet depuis la jungle a été beaucoup plus complexe que prévu. Donc, sans plus tarder, voici la première de nos deux dernières entrées de blogues qui présente en mots et en images la fin du mois de juillet et le début août.

Les deux dernières semaines de juillet ont marqué la fin de la construction des murs, la toiture et le plancher de béton intérieur de la maison.

Une fois le linteau (ceinture de béton situées à 2 mètres du sol) coulé et sec, l’équipe a complété le haut des murs de briques en y ajoutant des clostrats (briques de ciment trouées) afin d’améliorer la ventilation naturelle de l’entretoît et des pièces intérieures. Comme vous pouvez vous en douter (même si ça défi l’imagination), dans la jungle, la saison humide fait grimper l’humidité et la température ressentie en flèche. Les clostrats ont donc été disposés de manière stratégique afin d’offrir un point d’entrée et de sortie d’air dans chaque pièce. L’équipe a également pris soin d’insérer un moustiquaire entre les 2 épaisseurs de clostrats afin d’éviter l’intrusion d’insectes, de reptiles ou même de rongeurs.

Lors du montage final des murs, l’équipe a également procédé à la pose des fermes de toît : d’imposantes structures de planches de bois dur (l’équivalent congolais de nos bons vieux 2 par 4 sur les stéroïdes) découpées à la tronçonneuse par notre valeureuse équipe de bucherons, le tout assemblé à la main. Reposant en partie sur le linteau, elles sont bien ancrées dans les murs grâce à des ancrages métalliques passant sous le linteau en plus du poids colossal des murs de briques appuyés sur la base des fermes (un enchevêtrement indestructible, ou presque). Pour la toiture, des feuilles de tôle de calibre 28 sont déposées, clouées et ancrées à plusieurs centaines de reprises sur la totalité de la structure des fermes de toît, empêchant ainsi les chimpanzés de tout arracher lors d’une éventuelle évasion. L’ensemble des fermes de toît a été recouvert d’huile usée : une bonne manière de repousser les insectes nuisibles au bois tout en donnant une seconde vie à cette matière résiduelle.

Pour les planchers, les dalles intérieures ont été coulées au rythme de 2 pièces par jour. Reposant simplement sur un sol compacté de peine et de misère avec des masses de béton, une membrane d’étanchéité a été glissée entre les deux, afin de bloquer le passage de l’humidité provenant de la terre. Ces dalles solides serviront également de point d’ancrage pour les verrous inférieurs des portes; les colonnes et le linteau serviront eux de points d’ancrage pour le reste des verrous et des serrures.

En ce qui concerne les cages de quarantaine; l’équipe a complété la totalité du grillage en barres d’armature. Au total, nous estimons à plus de 10 000 (!!!) le nombre de soudures effectuées pour le grillage. Ce travail de moine a été scrupuleusement inspecté (par un second moine) afin d’assurer la sécurité des futurs travailleurs qui circuleront à proximité de la cage, autrement dit, d’empêcher les évasion. Un troisième moine s’est ensuite chargé de la tâche fastidieuse de meuler et de peindre l’ensemble de cette œuvre d’architecture moderne. Une semelle filante, telles les étoiles, ainsi qu’un muret ont été coulé le long du périmètre afin d’augmenter la résistance et réduire les vibrations en figeant l’ensemble de la structure dans une ceinture de béton armé.

La vie en forêt :

Le début du mois d’août soulignait également un grand moment de délivrance et de promesses d’allégresses sans fin dans la vie rocambolesque de votre équipe bien aimée : le grand déménagement en forêt. Une étape très importante et attendue du projet qui assurerait la réduction significative du temps de transport journalier (4 à 5 heures) jusqu’au site et la prolongation des journées de travail. L’équipe, toujours accompagnée de 2 sentinelles infaillibles, a bien su profiter de la vie paisible (mais bruyante) de la jungle. Au menu (et ce, deux fois par jour) : haricots en sauce servi sur un nid de riz vapeur, occasionnellement accompagné de têtes de poissons salés (lors des grandes occasions, bien évidemment). Ormi le gain des heures précieuses qui nous a enfin permis de profiter du soleil après le travail, la vie en forêt a été une occasion idéale pour mettre à l’épreuve notre puissant système d’accès à l’eau, avec chaque soir une agréable douche froide à haute pression dans une coquette structure en bambou.

La vie en forêt a également permis un meilleur rapprochement avec les différents travailleurs qui résident dans le village avoisinant. Pour notre premier dimanche de congé, nous avons accompagné l’un de nos travailleurs à l’église protestante, probablement la plus grande du village. Chorales massives, danse et ambiance électrisante furent au rendez-vous, en plus d’une puissante acclamation de foule pour clore notre court discours de présentation devant l’assemblée. Nous les remercions tous pour ce chaleureux accueil.

En espérant ne pas avoir perdu trop de lecteurs en cours de route, en raison de notre mois d’absence de nos divers médias sociaux, nous vous promettons que la prochaine et dernière entrée de blogue pour présenter nos accomplissements de l’été arrive sous peu.

Merci de rester des nôtres.

À plus!

Vincent, Jean-Emmanuel et Maxime


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